Le Japon à la rescousse des raffineries irakiennes

Le responsable gouvernemental japonais chargé des questions du Moyen-Orient a annoncé l’intention de l’empire nippon d’accorder un prêt de plus de 530 millions de dollars US à l’Irak pour la reconstruction des raffineries ravagées par la guerre pour bénéficier de son propre pétrole. Ce projet devrait également servir les intérêts du Japon en quête de sources d’approvisionnement alternatives pour s’affranchir du pétrole iranien
Cette initiative peut être interprétée comme une fuite en avant de la part du Japon. Malgré les pressions américaines et européennes, le Japon, jusqu’à présent, se refuse à prendre toute décision radicale quant à une cessation ou même une réduction supplémentaire de ses importations de pétrole iranien, qui représentent entre 9 et 10% de ses importations totales en hydrocarbures, dans le cadre des sanctions internationales contre l’Iran pour la poursuite de son programme nucléaire. La décision est rendue encore plus difficile par le fait que le pays a déjà réduit ces importations de pétrole iranien de moitié au cours des cinq dernières années. Pressé donc, ne disposant lui-même d’aucune ressource énergétique fossile et face aux besoins cruciaux d’énergie après l’arrêt de se réacteurs nucléaires suite à l’accident de Fukushima, le Japon préfère se tourner vers l’Irak d’où les importations pétrolières n’excèdent pour le moment pas les 3% de ses importations totales.
Le Japon estime à près de 2 milliards de dollars US la valeur totale des chantiers envisagés pour remettre sur pied les raffineries irakiennes et les entreprises nippones devraient prendre part activement à ces travaux. L’archipel étudierait également l’éventualité d’accroître ses importations pétrolières d’Arabie Saoudite pour compenser le manque de brut iranien.

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