L’extrême droite italienne presse Silvio Berlusconi

La Ligue du Nord, le parti d’extrême droite italienne qui est également le principal allié du gouvernement Berlusconi, a exigé ce dimanche 1er mai le vote d’une motion parlementaire fixant une date limite pour la participation de l’Italie aux raids aériens en Libye. Le chef de la ligue, Umberto Bossi, a menacé de « faire voler le gouvernement en éclats » dans le cas où la motion parlementaire ne serait pas votée.

Alors que le rôle du pays jusque là ne s’était limité qu’à la fourniture des bases aériennes et des vols pour neutraliser les radars et la défense anti-aérienne, Silvio Berlusconi avait, le 25 avril dernier, annoncé sans concertation, la participation de l’Italie aux raids aériens de l’OTAN. Ce geste n’a pas été apprécié de ses alliés de la Ligue du Nord qui redoutent un exode massif vers l’Italie de réfugiés africains, qu’elle estime à 50 000, fuyant la Libye. Le ministre de l’Intérieur Roberto Maroni, qui est également un dirigeant de la Ligue du Nord a déclaré que 3 000 réfugiés en provenance de la Libye étaient déjà arrivés pendant le week-end.

Empêtré dans ses démêlés judiciaires et craignant l’éclatement de sa coalition, Silvio Berlusconi n’a eu d’autre choix que d’autoriser la Ligue du Nord à présenter sa motion à l’occasion d’un vote prévu au parlement mardi sur la Libye. Ce texte, comportant six points, exige de « fixer une date limite certaine » pour l’action des chasseurs bombardiers italiens et exclut tout envoi de troupes au sol.

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Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise