Le changement de locataire à l’Elysée suscite une certaine inquiétude outre-Atlantique, dans le pays de l’Oncle Sam. Alors que l’ancien président français Nicolas Sarkozy avait établi les bases d’une coopération harmonieuse, les américains sont dans l’attente des prises de position de François Hollande, qui, au final a accordé peu de place à la politique étrangère lors de sa campagne électorale.
Nicolas Sarkozy avait réussi à faire oublier aux alliés américains les tensions qui étaient apparues entre les deux pays au moment de l’invasion américaine de l’Irak en 2009, renforçant l’engagement français en Afghanistan et ramenant la France dans le commandement intégré de l’OTAN. Son engagement aux côté de la chancelière allemande Angela Merkel pour le pacte européen d’austérité pour sortir l’Europe de la crise a grandement été apprécié par l’administration Obama. Le contentement américain est à la hauteur de l’inquiétude ressenti actuellement. Les Etats-Unis craignent que François Hollande, qui ne partage pas la politique d’austérité adoptée par le couple franco-allemand, créé, en remettant celle-ci en question, une crise et une détérioration économique qui ne joueraient certainement pas en faveur d’un possible réélection de Barack Obama. De plus, le nouveau président français s’est déjà dit favorable à un retrait dès la fin de cette année des troupes françaises en Afghanistan, une annonce qui a énormément troublé les stratèges de Washington.
Les prises de position du nouveau président socialiste sont donc vivement attendues et celui-ci a déjà un agenda chargé. Invité en Allemagne et aux Etats-Unis dans les jours à venir, il pourra exprimer sa vision le 19 mai prochain à Camp David pour le sommet du G8 et dans la foulée au sommet de l’OTAN à Chicago sur l’avenir de l’Afghanistan et le financement de l’alliance.
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