La mort du numéro deux d’Al-Qaïda confirmée

Le porte-parole de la présidence américaine, Jay Carney, a confirmé hier mardi la mort d’Abou Yahia al-Libi, abattu la veille par un drone américain dans les zones tribales pakistanaises. Il était considéré comme le numéro deux d’Al-Qaïda. Les responsables américains ont confirmé sa mort sans en confirmer les circonstances. L’attaque de drone aurait fait 15 morts parmi les insurgés islamistes selon les autorités pakistanaises.

Abou Yahia al-Libi était parmi les chefs d’Al-Qaïda les plus expérimentés et les plus doués. Selon la Maison-Blanche il était chargé de superviser les opérations dans les zones tribales et servait de liaison entre les groupes affiliés au réseau islamiste. Il aurait également joué un rôle majeur dans la préparation des attaques contre l’Occident. Pour la présidence américaine, personne à ce jour, dans l’organisation terroriste ne serait en mesure de le remplacer, ce qui accentue encore plus l’ampleur du revers infligé. Selon les services de renseignements pakistanais, grièvement blessé lors de l’attaque du drone américain, Abou Yahia al-Libi aurait succombé à ses blessures dans un dispensaire privé.

Abou Yahia al-Libi s’est rendu célèbre en 2005 en s’évadant de la prison de Bagram, alors sous contrôle américain et considéré comme la plus sûre d’Afghanistan. Parmi les figures les plus visibles des groupes armés islamistes de par le monde, sa mort devrait être ressentie par tous les djihadistes. Il était pour les Etats-Unis le membre le plus dangereux d’Al-Qaïda après l’égyptien Ayman al-Zaouahri, le successeur d’Oussama Ben Laden à la tête de la nébuleuse terroriste.