Le projet de construction d’un sous-marin nucléaire par l’Iran a été révélé hier mardi par l’agence de presse Fars. S’il s’avérait exact, il s’agirait d’une première pour la marine iranienne. D’autant plus que les sous-marins à propulsion nucléaire sont une technologie actuellement détenue uniquement par les Etats-Unis, la Russie, la Grande-Bretagne et la France.
L’agence de presse cite Abbas Zamini, le vice-commandant de la marine iranienne. Selon ce responsable, les travaux préliminaires auraient déjà débuté. Le hic c’est que la propulsion nucléaire exige de l’uranium enrichi à des proportions semblables à celui de la bombe atomique. Abbas Zamini a pris les devants en arguant que chaque pays avait le droit d’utiliser la technologie nucléaire à des fins pacifiques, notamment pour la propulsion des navires. Mais évidemment, la perception des choses est toute autre au niveau des observateurs internationaux, à l’exemple de Mark Hibbs. Pour cet expert de la prolifération, que l’Iran choisisse la technologie nucléaire pour la propulsion de ses navires ne peut être qu’une manœuvre politique pour justifier l’enrichissement de son uranium à des niveaux élevés. Surtout que, toujours selon le même expert, l’Iran serait tout à fait en mesure de se défendre en utilisant des sous-marins conventionnels.
Avec ce projet, l’on peut dire que l’Iran souffle le chaud et le froid. Surtout avec l’imminence de la réunion en début de semaine prochaine à Moscou avec les cinq membres du Conseil de sécurité de l’ONU et l’Allemagne.
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