Le site WikiLeaks a entamé hier des révélations sur des rapports troubles que certaines entreprises occidentales auraient entretenu avec le régime de Bachar al-Assad, bien après le début de la répression de la contestation à la mi-mars de l’année dernière.
C’est un nouveau pavé dans la mare que le site vient de lancer après la publication des correspondances diplomatiques américaines. Près de 2.5 millions de courriers électroniques, écrits entre août 2006 et mars 2012, ont commencé à être publiés. Ils révèlent que plusieurs entreprises occidentales ont poursuivi leurs relations d’affaires avec la Syrie bien après que celle-ci ait été mise sur le banc de la communauté internationale. Le cas le plus éloquent est certainement celui du groupe de défense italien Finmeccanica, plus particulièrement car il s’agit d’une entreprise contrôlée par l’Etat italien. Selon le site WikiLeaks, à travers sa filiale Selex Elsag, le groupe italien aurait continué à fournir à la Syrie une assistance pour un système de communication ultrasophistiqué. L’hebdomadaire italien L’Espresso qui a repris l’information cite deux mails. Le premier du 7 mai 2011 concerne une demande de l’Entreprise Intracom Syria à Selex pour l’envoi de 500 radios à la police de Muadamia, une ville qui était alors le théâtre de violents affrontements. Le second, de février dernier, évoque l’envoi dans le pays d’ingénieurs de Selex pour assurer la formation des syriens dans l’utilisation du réseau de communication et son installation sur les hélicoptères.
Les pro-Assad se sont ralliés aux dénonciations d’hypocrisie occidentale de WeakiLeaks. Le quotidien libanais Al-Akhbar, sympathisant du régime de Damas, procède actuellement au triage des mails de WikiLeaks afin d’en déterminer la véracité.
Poster un Commentaire