Depuis quelques les jours, les combats entre l’Armée Syrienne Libre (ASL) et les forces armées fidèles au président Bachar al-Assad, se déroulent à Damas même. Ce tournant, présenté comme décisif par les membres de l’opposition, est à relativiser selon plusieurs observateurs.
Toutes les parties sont unanimes. Des combats ont bien lieu dans la capitale syrienne. Les membres de l’opposition du CNS (Conseil National Syrien), tout comme l’ASL par l’intermédiaire de son porte-parole Kassem Saadeddine, affirment que la fin du régime al-Assad est proche. Les Frères musulmans, particulièrement influents dans l’opposition, en appellent à un soulèvement général de la population de Damas. Mais de nombreuses analyses, appuyées par les observations de diplomates occidentaux dans la capitale syrienne, tempèrent cet enthousiasme voulu par l’opposition. Selon elles, il serait beaucoup trop tôt pour parler d’un renversement imminent par la force du régime de Bachar al-Assad. En 16 mois de révolte, Bachar al-Assad a démontré à de nombreuses reprises qu’il ne reculait pas devant le recours à la force pour réprimer la révolte. Et pour atteindre leur but, les insurgés devront vaincre les unités d’élites de la 4° Division, commandée par le propre frère de Bachar al-Assad, qui est chargée de la protection de la capitale.
Ce nouveau développement militaire coïncide avec une multiplication des déclarations de déplacements d’armes chimiques par le pouvoir de Damas lancées par l’ambassadeur de Syrie en Irak qui a récemment changé de camp. Sur le plan diplomatique, les mesures contraignantes de l’ONU sont toujours bloquées par la Russie.
Poster un Commentaire