Un rapport du Sénat américain, publié hier lundi, a mis en évidence des possibles implications de la filiale américaine de la banque britannique HSBC à des activités de blanchiment d’argent lié au trafic de drogue ou au financement du terrorisme.
L’enquête a été réalisée par une commission du Sénat présidée par le sénateur démocrate Carl Levin. Elle dénonce le manque d’efficacité de la banque internationale dans le système anti-blanchiment et la surveillance des activités suspectes. La filiale américaine HBUS compte 470 agences et fournit des services à environ 1 200 autres banques dont 80 filiales et en raison de la forte présence de la banque aux Etats-Unis, les parlementaires américains estiment donc que ce laxisme expose l’ensemble du système financier américain à des opérations bancaires douteuses. Plusieurs cas ont été mis à jour par la Commission d’enquête du Sénat. A titre d’exemple, entre 2007 et 2008, des transferts d’un montant total de 7 milliards de dollars entre la filiale mexicaine de HSBC et la filiale américaine font craindre aux parlementaires américains une participation à des opérations de blanchiment d’argent de la drogue des cartels mexicains. Le rapport cite également des opérations financières entre HBUS et Al Rajhi Bank, une banque saoudienne soupçonnée d’avoir des liens avec des organisations terroristes présumées.
La filiale américaine d’HSBC n’a pour l’heure fait aucune déclaration publique. Mais des rumeurs annoncent que le géant bancaire aurait l’intention de reconnaître ses manquements et de présenter ses excuses à la commission sénatoriale américaine.
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