Dans une interview accordée au journal saoudien Achark al Aoussat basé à Londres, le général syrien Manaf Tlass, qui a fait défection au début de ce mois, déclare souhaiter rassembler l’opposition pour élaborer un plan de transfert du pouvoir.
Le général Manaf Tlass, ancien membre de la Garde républicaine, était l’un des rares sunnites à faire partie du premier cercle du pouvoir de Bachar al-Assad, comme son père Moustafa Tlass qui avait été pendant 30 ans le ministre de la Défense du père de Bachar al-Assad, Hafez. Réfugié aujourd’hui en France, il déclare multiplier les contacts, aussi bien auprès des grandes puissances régionales comme l’Arabie saoudite ou internationales qu’auprès des syriens de l’opposition à l’étranger. Il est d’ailleurs arrivé hier à Ankara en Turquie où il a partagé le repas de la rupture du jeûne du Ramadan avec Ahmet Davutoglu, le chef de la diplomatie turque. Ces contacts auraient pour but de créer une synergie avec les opposants syriens à l’intérieur du pays pour sortir la Syrie de la crise. A ceux qui l’accuseraient d’opportunisme, il se défend d’être motivé par une direction de l’opposition et affirme être pleinement disposé à travailler avec tout opposant, qu’il soit issu du CNS (Conseil National Syrien) ou de l’ASL (Armée Syrienne Libre) ayant à cœur le rétablissement de l‘ordre en Syrie.
Le moins que l’on puisse dire c’est que la tâche à laquelle a décidé de s’atteler ce tout nouveau dissident est particulièrement ardue. D’une part tant l’opposition syrienne est divisée. De l’autre, le général syrien le reconnaît volontiers, Bachar al-Assad dispose encore de nombreuses ressources pour se maintenir au pouvoir.
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