La semaine passée, le président tunisien Moncef Marzouki a été reçu en grandes pompes en France par son homologue François Hollande. Sa visite, si elle ne suffira certainement pas à régler toutes les dissensions qui ont opposé les deux pays, leur a pourtant incontestablement permis de réchauffer leurs relations.
Les griefs étaient nombreux entre la Tunisie et la France, particulièrement avec l’aile droite de la branche politique de l’Hexagone qui avait soutenu jusqu’au bout le dictateur Ben Ali. Preuve de cette rancœur, en décembre dernier, Moncef Marzouki, fraîchement élu au poste de président de la République, n’avait pas hésité à dans une interview à affirmer que les Français étaient souvent ceux qui comprenaient le moins le monde arabe. La visite de Moncef Marzouki avait pour objectif d’établir de nouvelles bases entre les deux pays, un nouveau départ favorisé par le changement de présidence en France. Le président tunisien a même eu le même privilège que le Sud-Africain Thabo Mbeki avant lui en 2006 de s’exprimer devant l’Assemblée nationale. Il a tenu à cette occasion à faire la différence entre la France qui a soutenu la dictature de Ben Ali et la France qui s’est toujours tenue du côté du peuple tunisien.
Mais cela n’a pas suffit à convaincre l’opposition française dont une bonne partie des députés, 141 sur 196, étaient absents lors du discours du président tunisien. Ils n’ont pas hésité à prétexter le manque de démocratie dans le pays malgré la très grande transparence, certainement la plus grande qu’elle n’ait jamais connue, que présente actuellement la Tunisie dans divers aspects de sa gouvernance.
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