La Chine a exigé mercredi aux Etats-Unis de revoir ses sanctions infligées à la banque chinoise Kunlun. Cet établissement financier spécialisé dans les affaires en direction de l’Australie et du Canada est accusé par Washington de venir en aide à l’Iran dans son programme de prolifération nucléaire.
« La Chine exhorte les Etats-Unis à lever leurs sanctions contre cette banque et à cesser de porter atteinte aux intérêts de la Chine et aux relations sino-américains », pouvait-on lire sur un communiqué du ministère chinois des Affaires étrangères. Cette déclaration n’est qu’une réaction à la sanction américaine à l’encontre de la banque Kunlun. La veille, le mardi donc, Barack Obama a annoncé des mesures envers les établissements financiers étrangers qui pourraient aider l’Iran dans ses activités de prolifération nucléaire. Et, Kunlun faisait partie des banques visées en compagnie de l’irakienne Elaf. Les USA accusent les deux banques d’avoir « facilité des transactions d’une valeur de plusieurs millions de dollars de la part de banques iraniennes visées par des sanctions pour leurs liens avec les activités de prolifération illicites de l’Iran ». Ces procédures permettraient à Téhéran de passer outre les embargos et d’écouler son pétrole. Conséquence : ces banques sont désormais coupées du secteur financier américain.
Quant à la Chine, elle va même jusqu’à qualifier ces accusations d’ « infondées ». Pour le porte-parole de la diplomatie chinoise, il s’agit d’une « atteinte sérieuse au droit international » dans la mesure où Washington a utilisé sa législation nationale pour sanctionner une institution financière chinoise. Quoi qu’il en soit, ce n’est pas si sûr que les USA reviennent sur leur décision.
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