Oman excelle dans la libération des prisonniers

Après avoir obtenu la libération, voilà près d’un an, de deux randonneurs américains emprisonnés en Iran pour espionnage, le sultanat d’Oman réédite son exploit, mais cette fois-ci dans le sens inverse. Le gouvernement omanais a annoncé hier avoir accueilli sur son sol une iranienne condamnée aux États-Unis pour avoir tenté d’importer du matériel militaire vers l’Iran.
Shahrzad Mir Gholi Khan avait été arrêtée et condamnée en décembre dernier, suite à une enquête conjointe des services d’immigration et du département américain de la Défense, à 63 mois de détention. Le matériel militaire qu’elle avait été accusée de vouloir importer en Iran comprenait notamment 3 000 lunettes de vision nocturne. Se disant motivé par la stabilité de la région et les intérêts des deux pays, Oman a multiplié ses efforts auprès du gouvernement américain pour obtenir la libération de l’iranienne. Cette libération serait survenue, selon les dires d’une source au ministère des Affaires étrangères américain dès le lundi de cette semaine. Oman ne peut décemment pas être accusé de partialité puisque c’est pratiquement dans les mêmes conditions qu’il avait obtenu la libération l’année dernière de Shane Bauer et Josh Fattal, après deux ans de prison en Iran. Ils avaient été accusés d’espionnage par la République islamique alors qu’ils affirmaient avoir franchi par erreur la frontière irano-irakienne lors d’une randonnée dans les montagnes du Kurdistan irakien.
Shahrzad Mir Gholi Khan est arrivée hier à l’aéroport de Mascate où elle a été accueillie par des membres de sa famille venus d’Iran.

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