La Chine a lancé mercredi une plateforme d’échange des terres rares. Au travers de celle-ci, Pékin entend améliorer son contrôle sur les prix de ces métaux hautement stratégiques.
Cette plateforme a été mise sur pied par le leader chinois du secteur des terres rares, Inner Mongolia Baotou Steel Rare-Earth Hi-Tech Co., accompagné de 9 autres sociétés et institutions. Selon Zhang Rihui, Directeur Général adjoint de la compagnie, cette plateforme va contribuer à la fixation des prix de manière « transparente et cohérente ». En effet, les opérations liées aux terres rares se sont longtemps déroulées exclusivement de gré à gré et entre un nombre restreint de parties. Ce qui les rendait assez opaques. Mais, malgré toutes les bonnes intentions affichées des initiateurs de cette plateforme, les occidentaux ne cachent pas leurs préoccupations de voir les compagnies chinoises attirer vers elles les terres rares.
Quoi qu’il en soit, ce n’est certainement pas cette plateforme qui mettra fin à toutes les polémiques entourant le marché des terres rares. La Chine, qui en produit à hauteur de plus de 90 % alors qu’elle ne dispose que de 23 % des réserves mondiales, est la cible d’accusations conjointes à cause de son quasi monopole : les USA, l’Union Européenne et le Japon ont porté plainte auprès de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) sur les quotas de ces métaux imposés par Pékin. Cette politique tire vers le haut les prix des terres rares, lesquelles sont indispensables dans diverses industries (automobile, chimique, aéronautique, etc).
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