Plus des trois quarts du marché mondial des ventes d’armes aux pays émergents reviennent aux États-Unis. C’est le constat du rapport publié la semaine dernière par le Congrès américain sur les transferts d’armements à destination de ces pays.
Le rapport examine en détail les résultats de l’année 2011. Pour cette année, les États-Unis ont exporté pour 66.3 milliards de dollars, sur les 85.3 milliards de dollars d’armes qui se sont vendues. C’est le triple de ce qu’ils avaient réalisé l’année précédente. Les principaux clients des américains sont les monarchies du Golfe. L’Arabie s’est fournie en chasseurs F-15, en hélicoptères Apache et Blackhawk, les Émirats Arabes Unis en systèmes anti-missiles THAAD et en hélicoptères Chinook et le sultanat d’Oman en chasseurs F-16. La raison de ce succès de l’industrie de l’armement américaine réside dans la politique étrangère des États-Unis. Des relations commerciales avec les États-Unis garantissent plus ou moins à leurs clients une puissante protection militaire et diplomatique à l’instar des relations qui les unissent à l’Arabie saoudite.
Même si la domination américaine ne peut logiquement faire l’objet d’aucune contestation, les chiffres publiés par le Congrès américain, malgré qu’ils proviennent du gouvernement américain lui-même, ne soulèvent toutefois pas une adhésion totale. Le deuxième et le troisième du classement, la Russie et la Chine n’accusent que 4.8 et 2.1 milliards de dollars de ventes. Et des industries d’armement mondialement reconnus telles que celles de l’Allemagne et du Royaume-Uni ne sont créditées pour 2011 respectivement que de 100 millions et de 400 millions de ventes d’armes. Même si cela ne concerne que les pays en voie de développement.
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