Palestine : La grogne sociale ébranle le gouvernement

Sur les conseils du président Mahmoud Abbas, le ministre palestinien des Affaires civiles Hussein al-Cheikh a annoncé avoir contacté le ministre israélien de la Défense pour solliciter une révision du protocole de Paris qui régit les relations économiques entre Israël et l’OLP (Organisation de Libération de la Palestine), dont fait partie le Fatah.

L’Autorité palestinienne est à la recherche de solutions à la crise sociale qui secoue ces derniers jours les grandes villes de Cisjordanie. Les palestiniens protestent contre la récente augmentation des prix de l’essence et des produits alimentaires. Le centre de Ramallah a été bloqué hier dimanche pendant plus d’une heure par une soixantaine de camions. 200 protestataires à Naplouse, la capitale Nord de la Cisjordanie, en ont appelé à la démission du Premier ministre Salam Fayyad. Dans la soirée, une réunion de plus de quatre heures sur la crise financière de l’Autorité palestinienne a rassembleé les membres du gouvernement Fayyad et une centaine de représentants du secteur privé et de la société civile. Le cabinet palestinien examinera demain les réclamations de ces derniers sur les prix des denrées alimentaires et les retards dans les paiements des salaires.

Mais tant qu’ils n’auront pas obtenu satisfaction, les palestiniens entendent bien ne pas relâcher la pression. Une nouvelle grève générale des transports est prévue pour ce lundi en Cisjordanie. Le gouvernement palestinien  souhaite depuis longtemps la révision du Protocole de Paris, signé le 29 avril 1944, qu’il considère comme injuste car il empêche le développement de l’économie palestinienne.