Des manifestations commencées lundi dernier au Caire ont dégénéré en affrontements entre les manifestants et les forces de l’ordre près de la place Tahrir. 120 personnes ont été mises en état d’arrestation.
Les manifestations avaient démarré le lundi en souvenir des 45 morts lors des heurts un an pus tôt entre la police et les opposants au pouvoir militaire qui dirigeait alors le pays. Ce qui devait être une manifestation pacifique de commémoration a basculé dans la violence quand, selon des témoins, des manifestants ont essayé de détruire un mur de béton construit à l’époque par les forces de sécurité pour bloquer une rue menant à des bâtiments officiels. Selon la police, les heurts se sont poursuivis jusque dans la nuit de mardi à mercredi. Des sources médicales affirment que les violences ont fait des dizaines de blessés. Et le mouvement du 6-avril, une organisation de jeunes qui s’était distinguée par sa participation au soulèvement l’an dernier contre le régime de Hosni Moubarak, a fait savoir que l’un de ses militants se trouvait dans un état critique.
Mais hier dans la matinée, le calme était loin d’être totalement revenu. Environ 300 manifestants selon Ahmed el-Dassouki, un journaliste d’Al-Jazeera qui assistait à la scène, se sont approchés d’un des bureaux de la chaîne qatarie avec des bombes incendiaires. Ils y ont mis le feu sous prétexte que la chaîne d’information qatarie était biaisée et non objective. Un responsable de la sécurité a par ailleurs rapporté que le chef de police cairote Osama el-Saghir, venu sur place pour tenter de désamorcer la situation, a été pris à partie par les manifestants qui l’ont roué de coups de poings et de pieds. Des manifestants ont été blessés par des jets de gaz lacrymogène.
Poster un Commentaire