Le sénat américain est actuellement en train d’examiner un projet de loi qui doit priver de visas certains fonctionnaires russes impliqués selon Washington dans la mort d’un juriste russe dans une prison de Moscou. Cette loi est jugée inamicale par la Russie qui a déjà promis des mesures de riposte au cas où elle serait adoptée.
Sergueï Magnitski était un juriste du fonds d’investissements Hermitage Capital. Il a été arrêté pour évasion fiscale en 2008 avant de mourir le 16 novembre 2009 en détention provisoire. Sa mort, vivement ressentie à l’époque en Russie et dans le reste du monde, a été attribuée à un manque de soins médicaux alors qu’il en avait besoin. Selon le département d’Etat américain, il existe depuis longtemps des informations dignes de foi selon lesquelles la mort du juriste serait due à des actions criminelles commises à son encontre, sans que cela n’ait jamais poussé les autorités russes à chercher à faire la lumière sur cet évènement. Le projet de loi Magnitski a été adopté le vendredi 16 novembre par la Chambre des représentants du Congrès américain. Il introduit des sanctions consulaires et financières contre les supposés impliqués que le journal Washington Post estime au nombre de 60 environ. La liste aurait été établie par le sénateur américain Benjamin Cardin.
Les réactions russes ne se sont pas fait attendre. Sergueï Narychkine, le président de la Douma, la chambre basse du parlement russe) a annoncé lundi dernier une réponse « adéquate » de la Russie à ce qu’il a appelé une provocation. Mercredi dernier, c’était au tour Nicolaï Patrouchev, le secrétaire du Conseil de sécurité russe de déclarer qu’en plus de la potentielle riposte, le projet de loi américain ne menaçait en rien l’économie et la sécurité nationale russes.
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