Jacob Zuma, l’actuel président sud-africain, a été reconduit à la tête de l’ANC pour un nouveau mandat de 5 ans. Pour ce faire, le parti au pouvoir était réuni en congrès depuis dimanche dernier à Bloemfontein.
Le moins que l’on puisse constater, c’est que le chef d’Etat a surclassé son adversaire, Kgalema Motlanthe. Jusqu’ici, ce dernier était vice-président de l’ANC. Briguant le sommet de la formation politique, il n’a recueilli que le quart des suffrages exprimés contre 75 % pour le président sortant. Ce qui permettra à M. Zuma, 70 ans, de postuler, s’il le souhaite, à un autre mandat à la présidence de la République. Ce sera lors du prochain scrutin prévu en 2014. L’évènement est plutôt venu du siège de vice-président de l’ANC : il a été raflé par Cyril Ramaphosa. Ce businessman de 60 ans a été une des figures de proue du syndicalisme sud-africain au cœur de l’apartheid. Malheureusement, il n’a pas réussi à devenir le successeur de Nelson Mandela à la fin de sa présidence. Se lançant alors dans le monde des affaires à la suite de ce revers, il y a connu un franc succès. Pour preuve, il prend part au conseil d’administration de Lonmin, la compagnie minière impliquée dans le massacre, en aout dernier, de 34 grévistes par la police.
A présent, de nombreux défis se dressent devant Jacob Zuma et la nouvelle direction de l’ANC. Le pays vient à peine d’être secoué par une violente crise sociale. Au cours de celle-ci, 60 sud-africains ont perdu la vie. Cette situation a tellement eu un impact négatif sur l’économie que les agences de notation ont abaissé la note sud-africaine. A côté, plus du quart de la population active reste toujours au chômage. Et, la corruption ne fait que monter au sein des administrations publiques et, même, dans les rangs de l’ANC.
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