Depuis hier mardi, le deuxième tronçon de l’oléoduc Sibérie-Pacifique de la Russie est opérationnel. Il permettra à la puissance émergente d’augmenter ses exportations de pétrole vers l’Asie et les Etats-Unis.
L’ouvrage est imposant : mesurant 2000 km, cet oléoduc commence à Skovorodino (est de la Russie) pour s’arrêter dans la baie de Kozmino (littoral russe de la mer du Japon). Aussi, est-il normal que sa capacité soit également impressionnante, soit de 30 millions de tonnes de pétrole par an. Le plus étonnant, c’est que cet oléoduc Sibérie-Pacifique n’est pas au bout de ces ressources : au terme de sa construction, il pourra transporter 50 millions de tonnes de brut l’année vers Kozmino. En inaugurant ce deuxième tronçon, la Russie dispose à présent d’un réseau d’oléoducs, lequel fait le lien entre la mer Baltique et l’océan Pacifique. Dans ce système, le port de Kozmino est d’une importance capitale : 35 % de l’or noir qui transite par cette plateforme est en partance pour les USA. Quant au Japon et à la Chine, respectivement 30 % et 25 % du pétrole leur destinés passent également par Kozmino. Le reliquat du brut (10 %) est envoyé en Corée du Sud, en Malaisie et à Singapour. Autrement dit, tous ces pays profiteront du nouveau tronçon de l’oléoduc Sibérie-Pacifique.
Concernant le premier tronçon du même oléoduc, il a été mis en service en fin 2009. S’étendant sur une distance de 2694 km et doté d’une capacité de 30 millions de tonnes de pétrole l’année, il est tout aussi imposant que le deuxième tronçon. Mais, lui relie Taïchet (Sibérie orientale) à Skovorodino. Il dispose par ailleurs d’une petite ramification de 930 km, qui le lie aux raffineries de Daqing en Chine. Cette branche a été ouverte en début 2011. L’économie russe repose principalement sur les exportations d’énergie.
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