Shinzo Abe a été élu aujourd’hui Premier ministre par la chambre basse du Parlement japonais. Ayant déjà atteint cette fonction, il s’agit donc d’un retour aux affaires pour ce politicien.
Ce n’est guère surprenant : le 16 décembre dernier, le Parti Libéral-Démocrate (PLD), formation politique de droite, remportait haut la main les élections législatives face au Parti Démocrate du Japon (PDJ) de centre-gauche. Dès ce moment, le nom de Shinzo Abe revenait avec insistance au poste de chef du gouvernement. C’est ce qui s’est concrétisé ce mercredi : avec 328 voix favorables sur un total de 478 votants, M. Abe, 58 ans, retrouve un siège qu’il a déjà occupé entre septembre 2006 et septembre 2007. Mais, depuis, les temps ont changé : la crise économique est passé par l’archipel nippon et sa diplomatie s’est détériorée. Nonobstant d’autres problèmes politiques, les tensions avec la Chine au sujet des îles Senkaku ont des répercussions importantes sur la vie socio-économique japonaise. Tout cela a provoqué la sanction populaire du PDJ. L’ancien parti au pouvoir a été désavoué aussi pour ses promesses non accomplies, sans omettre la survenue du tsunami le 11 mars 2011 et, par voie de conséquence, de la catastrophe nucléaire de Fukushima. A cela, le nouvel homme nippon a rajouté une couche : M. Abe a ouvertement accusé le PDJ d’avoir détruit le tissu économique et les relations diplomatiques japonaises.
Avant la prise de fonction du nouveau Premier ministre, le Senat devra au préalable approuver par vote le choix des élus. Même si Shinzo Abe n’obtenait pas la majorité à la Chambre haute, l’avis des députés primera. Il sera alors officiellement nommé par l’Empereur Akihito. D’ici mercredi prochain, la composition de son gouvernement sera dévoilée.
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