Le gouvernement turc entamera, la semaine prochaine, la procédure d’appel d’offres en vue de la construction d’un nouvel aéroport à Istanbul, qui constituera la troisième plateforme aéroportuaire de la capitale économique turque.
Ce processus n’était retardé que par certains travaux, dont principalement, le terrassement. Mais le ministre turc des Transports, Binali Yildirim, a confirmé que ces travaux sont tous terminés. Ainsi, le gouvernement pourra enfin se lancer dans l’appel d’offre. Cette annonce a suffi à susciter l’intérêt de bien des gestionnaires aéroportuaires. Ainsi, TAV Airports, le leader des opérateurs aéroportuaires en Turquie, n’a pas du tout fait un mystère de sa prochaine candidature. Il en est de même pour Alarko Holding AS et Limak Holding AS. Selon les estimations du gouvernement turc, la construction de cet aéroport demandera un investissement de 10 milliards de lires turques (5,3 milliards de dollars). Vu la forte capacité d’accueil prévue, soit 150 millions de passagers par an, un tel budget semble amplement justifié. Initialement, ce chantier devait être inauguré courant 2013. Mais, l’Exécutif turc s’est quand même accordé une marge jusqu’à l’année prochaine au plus tard. Le lancement des travaux avait été reporté à maintes reprises, si bien que cela a provoqué le scepticisme d’un bon nombre d’observateurs quant au respect du calendrier établi.
Mais une fois achevé, ce troisième aéroport fera probablement d’Istanbul une des principales plateformes aéroportuaires régionales. La ville dispose déjà de l’aéroport Atatürk, d’une capacité de 35 millions d’usagers, et du plus modeste Sabiha Gokcen, qui voit transiter tout de même 3,5 millions de passagers par an. En outre, le nouvel aéroport est censé aider Turkish Airlines, le premier transporteur aérien national, à se faire une place parmi les principales compagnies mondiales.