Les affrontements politiques se poursuivent entre le président iranien Mahmoud Ahmadinejad et le Majlis, le parlement iranien, dominé par les ultraconservateurs. Après l’épisode de l’affrontement le mois dernier avec l’ayatollah Ali Khamenei autour du limogeage du ministre du Renseignement Heydar Moslehi, c’est le Ministère du Pétrole qui est aujourd’hui au cœur des discussions.
Le 14 mai dernier, dans le cadre d’une vaste réforme de l’Etat pour réduire les coûts de fonctionnement du régime, le président iranien licenciait Massoud Mirkazemi, le ministre du Pétrole iranien, annonçait la fusion de ce Ministère avec celui de l’Energie et dans, la foulée, son intention d’assurer l’intérim de ce portefeuille. Jugeant cette dernière décision anticonstitutionnelle, le Parlement iranien a réagi mercredi dernier en saisissant l’autorité judiciaire, le Conseil des gardiens de la Constitution, qui vient de lui donner raison. Sous la multiplication des pressions, Mahmoud Ahmadinejad vient de nommer Mohammad Aliabadi, qui se trouve être l’un de ses proches et qui a été son vice-président pendant son premier mandat de 2005 à 2009, à ce fameux poste de ministre du Pétrole, l’un des plus importants puisque le pays tire 80% de ses ressources en devises du pétrole.
Cette opposition entre Mahmoud Ahmadinejad et la branche des ultraconservateurs n’est pas près de finir puisque la présidence iranienne a d’ores et déjà annoncé son intention de présenter ses propres candidats contre la majorité actuelle lors des élections législatives de mars 2012.
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