Les Emirats Arabes Unis (EAU) veulent acquérir 2 satellites d’observation. Un contrat qui met en concurrence les français Astrium et Thales Alenia Space (TAS), respectivement spécialisés dans les services et systèmes spatiaux civils et militaires et dans la construction des satellites, à Lockheed Martin, expert américain de la sécurité et de la défense.
500 millions d’euros (625 millions de dollars américains). C’est ce que vaut le contrat proposé par les EAU. Et, du fait d’avoir fixé des prix imbattables, tout portait à croire que les deux entreprises tricolores, alors aux prises à l’électronicien américain Raytheon, allaient le décrocher. Mais, d’après certaines sources proches de ce dossier, les EAU pencheraient désormais du côté américain : récemment, Lockheed Martin a fait une offre technique encore plus avantageuse pour la partie émiratie. En fait, cette entreprise américaine a tourné une expérience malencontreuse en sa faveur. Normalement, Lockheed Martin devait livrer un satellite à la National Geospatial-Intelligence Agency (NGA), laquelle dépend du département américain de la Défense et a pour mandat de recueillir, examiner et partager l’information géospatiale par le biais de l’imagerie satellite. Mais, finalement, cette opération ne s’est pas conclue. Ainsi, l’américain s’est empressé de se tourner vers les E.A.U, satellite en mains. En outre, Lockheed Martin a bénéficié de la main forte du gouvernement américain, qui a signé, avec les E.A.U, un accord portant sur les conditions d’utilisation de ce matériel.
Ne se laissant pas doubler, Astrium et TAS ont fait preuve de répondant. Sous la pression de leur client, les partenaires français se sont attelés à revoir leur offre : à présent, l’objectif est de concevoir un satellite à moindre coût qui puisse rivaliser techniquement avec celui proposé par le concurrent américain. A côté, la France a également signé un accord intergouvernemental avec Abou Dhabi. La France est donc plus que jamais en lice.
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