Confrontée aux méfaits incessants des braconniers, l’Afrique du Sud semble à bout de solutions pour protéger ses rhinocéros. Aussi, pourrait-elle opter de laisser libre cours au commerce des cornes de ces animaux, moteur de cette activité de contrebande.
« Nous étudions la question », a simplement déclaré Mme Edna Molewa, la ministre sud-africaine de l’Environnement. En parlant de question, elle faisait allusion à la possibilité du rétablissement du commerce légal des cornes de rhinocéros. Une mesure qui vise à mieux protéger ces animaux des braconniers, chose que le moratoire en vigueur n’arrive pas à faire selon elle. Pour preuve, l’année dernière, pas moins de 668 rhinocéros ont été victimes du braconnage. Un chiffre plus que significatif car la nation arc-en-ciel en abrite 80 % de la population mondiale.
Quant à Mme Molewa, elle en recherche la cause : « la réalité est que les rhinocéros sont braconnés actuellement en Afrique du Sud pour leur corne ». Et, de poursuivre, « il y a un moratoire sur le commerce en Afrique du Sud, mais ça (les cornes) continuent de sortir d’Afrique du Sud ». Dans cet Etat, ce moratoire a été adopté depuis février 2009. Suivant un rapport sud-africain sur la protection des rhinocéros, dont la ministre de l’Environnement a reporté quelques extraits, le ‘’décornage’’ systématique des rhinocéros fait partie des propositions. Suivant le document, cela ne pourrait uniquement concerner que les petits cheptels, qui jouissent également d’autres mesures de sécurité. Comme autres options, la création d’un Fonds national pour le rhinocéros ou la sensibilisation des clients asiatiques, qui prêtent à cette corne diverses vertus, ont été mentionnés.
Pour légaliser la vente des cornes de rhinocéros, l’Afrique du Sud a besoin de l’aval de la Convention Internationale sur le Commerce des Espèces menacées d’extinction (CITES). Par ailleurs, la valeur du kilo de cornes de rhinocéros peut atteindre 60 000 dollars américains sur le marché noir.
Poster un Commentaire