Une récente étude du courtier Exane vient de révéler que depuis 2 ans déjà, le groupe français Bolloré réaliserait près de 80% de ses profits en Afrique. Et pourtant son activité sur le continent noir ne représente que le quart de ses prestations mondiales.
Intitulé « African Express’ la même étude a permis de montrer qu’il y a 2 ans, ce géant de la logistique a pu réaliser un chiffre d’affaires équivalent aujourd’hui à 3.25 milliards de dollars sur le continent africain contre 1,3 milliards il y a seulement 6 ans. Ces chiffres expliqueraient alors l’engagement continu de la compagnie qui investit en moyenne près de 325 millions de dollars en Afrique, ce qui représente plus de la moitié de ses investissements dans le monde.
A ce jour, Bolloré est présent dans 45 pays d’Afrique, soit plus de 80% des pays du continent et demeure le premier opérateur portuaire avec 14 ports en sa possession. Malgré des états de route médiocres, une forte corruption et une mauvaise qualité de service électrique, l’Afrique permet donc à la société française de maintenir une activité très lucrative et de voir sa valeur boursière continuer à grimper.
Au total, le groupe emploie près de 25000 personnes en Afrique, contre 9000 en France. Il dispose de plus de 250 filiales sur 10 millions de mètres carrés de bureaux et d’espaces couverts. Pour ce qui est des équipements, Bolloré compte plus de 6000 camions et remorques avec une charge de 6;5 millions de tonnes manutentionnées à travers 28 concessions portuaires, ferroviaires, fluviales et plates-formes multimodales.
Son principal point fort est justement qu’il a su maîtriser, malgré ses obstacles bien réels, tous les maillons de transport sur le continent, partant des ports jusqu’aux profondeurs des terres. En Afrique centrale par exemple, le groupe a anticipé et préparé l’évacuation du cuivre en provenance du Katanga en République Démocratique du Congo. Cette prévision lui a permis d’augmenter considérablement ses revenus avec la production qui a été multiplié par 10 en quelques années seulement.
Et les milices armée ?