La lune de miel entre la chine et l’Afrique aura duré longtemps mais on dirait bien que l’idylle touche à sa fin et que les relations deviennent plus réalistes entre les deux parties. A intervalle de quelques jours seulement, 3 pays africains ont rappelé à l’ordre des firmes ou des ressortissants chinois, et ce, sans langue de bois et sans se préoccuper de la réaction de Pékin. Il s’agit du Zimbabwe, du Botswana et du Ghana. Le premier geste de désamour fut celui du pays de Mugabé où l’Etat a carrément annulé un contrat de réalisation d’une centrale électrique. L’annulation est intervenue après que des irrégularités aient été découvertes dans l’attribution du mandat de construction de la centrale. Les surfacturations découvertes étaient des pots de vin destinés à financer la prochaine campagne électorale du parti du ministre de l’Energie. La deuxième corde de désamour a été tendue au Botswana où les autorités du pays ont annoncée qu’elles lançaient des poursuites contre le géant chinois de l’électricité, China Equipement Corporation. Cette dernière n’a pas respecté les délais de livraison stipulée dans le contrat. Celui-ci prévoyait la livraison de 4 centrales électriques de 150MW chacun, il y a déjà 6 mois. Une seule a été livrée et les 3 autres ne sont pas opérationnelles. Entre temps, le gouvernement botswanais affirme perdre plusieurs millions de dollars parce que le pays doit importer de l’électricité. Gaboronne demande que le géant chinois puisse au moins payer les surcoûts générés.
Par ailleurs, au Ghana le ministre des ressources naturelles a interpellé l’ambassadeur chinois à Accra, pour lui annoncer que des mesures radicales seront prises en l’encontre des mineurs clandestins chinois qui deviennent de plus en plus nombreux. Selon le ministre, ces clandestins chinois ternissent l’image de la chine sur son territoire.
Poster un Commentaire