Merkel, source de discorde entre l’UMP et le PS

cc14157d3be1efbcb00954b0390eebeeDepuis samedi, le gouvernement tente de tenir un discours d’apaisement après des positions très sévères envers l’Allemagne prises par certains cadres du Parti Socialiste (PS) au pouvoir.

Pour parvenir à la paix, tous les moyens sont bons. Cette phrase pourrait être la devise du Premier ministre français Jean-Marc Ayrault. En effet, il a recouru à Twitter pour calmer le jeu : « l’amitié franco-allemande est indispensable pour redonner un nouvel élan au projet européen et trouver les voies de la croissance », a-t-il doublement posté sur le réseau social, en français et en allemand. Poursuivant dans le même registre, le ministre des Affaires Européennes, Thierry Repentin, directement concerné par cette polémique, a affirmé « que dans le tandem (franco-allemand, ndlr), il n’y en a pas un qui pédale et l’autre qui tient le guidon ». Au contraire, il s’agit plutôt d’un « dialogue franc » entre les deux parties.

Sa prise de position, on ne peut plus claire, répond directement à certains responsables du PS, plutôt hostile au gouvernement d’outre-rhin. Dans un document offensif, la direction de la formation politique de gauche prône la confrontation à la droite allemande, traitant au passage Angela Merkel de « chancelière de l’austérité » à « l’intransigeance égoïste ». Cerise sur le gâteau, cela a fait l’objet d’un projet de texte déposé vendredi dernier.

Il pourrait s’agir plutôt et pour l’heure d’une confrontation interne dans le PS. Car, au niveau de la présidence, cette prise de position n’a pas du tout été appréciée. L’Elysée a même défendu la chancelière allemande, arguant que, dans un contexte préélectoral, elle a besoin « d’avoir de la croissance pour l’activité dans son pays et pour sa propre stabilité ». En tout cas, le secrétaire national du PS en charge des questions européennes, Jean-Christophe Cambadélis, et responsable du comité de rédaction du projet de texte incendiaire, s’est engagé à présenter mardi une nouvelle version du document. Cette fois-ci, il sera épuré de toute attaque personnelle contre Mme Merkel.