D’après certains médias, les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie s’apprêtent à dévoiler des informations sur l’établissement d’entreprises offshore dans des paradis fiscaux. Ce qui convient amplement à la France, demandeuse en la matière.
A la suite du scandale occasionné par l’affaire Cahuzac, le gouvernement français s’était engagé à publier régulièrement une liste des paradis fiscaux à l’échelle mondiale. Ainsi, il est tout à fait logique qu’il s’intéresse aux révélations fiscales à venir des USA, du Royaume-Uni et de l’Australie. Selon certaines sources, les trois Etats pourraient profiter du Forum Mondial des Administrations Fiscales pour faire l’annonce tant attendue. Cette rencontre au sommet, à laquelle participeront les représentants des directions générales d’impôts de 40 pays, se déroulera du jeudi 16 au vendredi 17 mai à Moscou. Le plus intéressant, c’est que les gouvernements américain, britannique et australien auraient enquêté particulièrement sur la création de sociétés dans ces paradis fiscaux, dont feraient partie, notamment, les îles Vierges britanniques et les îles Caïman. Les informations qu’ils pourraient s’engager à rendre publiques correspondent vraiment avec l’ordre du jour du Forum : les participants parleront, entre autre, de l’amélioration de la coopération internationale dans la lutte contre l’évasion fiscale offshore et de l’échange automatique des informations bancaires entre Etats.
Dans le même ordre d’idées, certains gouvernements soutiennent la mise en place d’une instance de coopération entre administrations fiscales. Cette structure aura pour but de coordonner l’échange permanent des renseignements sur les schémas d’évasion fiscale ou des informations sur les enquêtes internationales portant sur la fiscalité. En tout cas, la France y trouve son compte : fort de ses nombreuses conventions fiscales signées avec plusieurs pays, elle pourra solliciter aisément de l’assistance administrative internationale.
