Suite à un scandale de corruption et d’abus de pouvoir dans son entourage, le Premier ministre tchèque Petr Necas s’est engagé dimanche à présenter sa démission aujourd’hui lundi, tout en espérant que ce geste pourra maintenir la coalition politique à laquelle il appartient aux commandes.
M. Necas a été éclaboussé par la détention provisoire de sa directrice de cabinet, Jana Nagyova. Celle-ci a été arrêtée samedi pour motif de corruption et d’usage des services de renseignements militaires à des fins personnels. Concernant ce dernier point, Mme Nagyova a organisé une filature de l’épouse du Premier ministre, alors en procédure de divorce d’avec son mari. D’où, certains médias n’ont pas hésité à lui prêter une liaison avec son supérieur. En tout cas, pour ce faire, elle a bénéficié de l’aide du général Milan Kovanda des renseignements militaires et peut-être aussi de son homologue Ondrej Palenik ainsi que du colonel Jan Pohunek, les deux derniers faisant partie des mêmes services.
Toutes ces raisons ont pensé M. Necas vers la sortie : « je démissionnerai demain (lundi) du Poste de Premier ministre. Je suis conscient de ma responsabilité politique », a-t-il déclaré dimanche à l’issue d’une rencontre des leaders de la coalition gouvernementale de centre droite. Il a profité de la même occasion pour annoncer son départ de la présidence de son parti, l’ODS. Néanmoins, M. Necas est favorable à la poursuite de la coalition gouvernementale au pouvoir jusqu’en en mai 2014, date des élections législatives. Dans le même ordre d’idées, le chef du gouvernement a souhaité que son successeur sorte des rangs de sa formation politique.
Le schéma proposé par le Premier ministre sortant doit être approuvé par le Parlement. Un chemin périlleux dans la mesure où la coalition gouvernementale composé d’ODS, TOP 09 et LIDEM a perdu la majorité parlementaire depuis l’année dernière.
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