Il n’a fallu que quelques jours à la Chine pour réagir aux récents propos tenus par Hillary Clinton, la Secrétaire d’Etat américaine, alors en visite en Zambie : « nous ne voulons pas voir de nouveau colonialisme en Afrique » avait-elle déclaré, faisant par là allusion de manière à peine voilée aux différents partenariats que la Chine contracte avec les pays africains. A cela, M. Hong Lei, Porte-parole du Ministère chinois des Affaires Etrangères, a répondu, à l’occasion d’une conférence de presse à Pékin, en des termes on ne peut plus claires : « la Chine et l’Afrique ont été historiquement les victimes de l’occupation et de la persécution, et savent tous parfaitement ce que signifie le colonialisme » avant d’ajouter « nous n’avons jamais imposé notre volonté aux pays africains ».
En somme, l’Afrique se retrouve au centre d’une bataille entre les deux principales économies mondiales : Les USA, d’un côté, qui ont l’habitude de concilier la coopération internationale avec le respect de principes éthiques et, de l’autre, la Chine, à qui la première nation reproche un mutisme absolu sur tout ce qui relève des Droits de l’Homme et libertés publiques dans l’administration de ses partenaires commerciaux. Une querelle qui se résume, à vrai dire, au fait que les deux nations cherchent à défendre leurs intérêts sur le continent noir. Celui-ci, fort des deux choix qui se présentent à lui, possède donc une belle carte à jouer pour son développement. Mais, malheureusement, l’Afrique ne pourra jamais s’en servir tant que la mentalité de l’intérêt personnel primera aux sommets de ses Etats. C’est là où réside le vrai frein à l’essor du continent.
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