En quelques semaines, la vague de contestation qui secoue le Brésil a sérieusement remis en cause une éventuelle réélection de Dilma Roussef à la présidence du pays l’année prochaine. Un sondage publié ce weekend fait passer les intentions de vote en sa faveur de 57% à 30%.
Elle a beau rester en tête des sondages, la présidente Dilma Roussef est la grande perdante de la grogne populaire. Le mécontentement dû à l’inflation, au chômage et aux coûts des transports publics et de l’organisation du Mondial de Football l’année prochaine a été fatal à sa popularité qui était encore de 65% en mars dernier. La présidente n’est pas la seule à souffrir du mécontentement général. Même le très populaire ancien président Lula a perdu 9 points en vingt jours. Cependant, il vient loin devant les autres candidats à la présidence avec 46% des intentions de vote. Ces estimations font que de plus en plus de membres du PT, le Parti des Travailleurs, songeraient à le présenter comme candidat à la présidence l’année prochaine au lieu et place de Dilma Roussef.
Pendant ce temps, l’opposition n’arrive pas à profiter de la situation. Le sénateur Aécio Neves, le probable candidat de la principale formation d’opposition le PSDB (Parti de la Social-démocratie Brésilienne) n’a gagné que trois points pour totaliser les 17% des intentions de vote. Avec 7 points de progression chacun, ce sont les figures non partisanes Marina Silva, une dissidente du PT qui talonne désormais Dilma Roussef dans les sondages, et Joaquim Barbosa , président de la Cour suprême à égalité avec Aécio Neves, qui s’en sortent le mieux.
La situation n’est pas près s’améliorer. Les appels à la grève se multiplient sur les réseaux sociaux qui coordonnent la mobilisation des contestataires. Le gouvernement ne peut même pas compter sur l’économie, également en mauvaise passe, pour renverser la situation.
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