La commission mixte de sécurité mise sur pied suite à l’accord de Ouagadougou entre Bamako et les rebelles touaregs vient de convenir des modalités du cantonnement des groupes armés à Kidal. Celui-ci doit être finalisé ce vendredi et permettre l’entrée de l’armée malienne dans la ville.
Des divergences d’interprétation de cet accord bloquaient jusqu’alors le cantonnement des groupes armés et par conséquent le retour de l’armée et de l’Administration malienne à Kidal. Mais les travaux de la commission démarrés lundi dernier à Bamako semblent avoir débloqué la situation. Un document sur le cantonnement des groupes armés avait été signé mercredi dernier par les treize membres de la commission. Selon ce document, les combattants touaregs du MNLA et du HCUA seront casernés sur trois sites. Deux se trouvent dans Kidal et un troisième dans la périphérie de la ville. Leurs armes seront placées sous la garde des Casques bleus de la MINUSMA et des militaires français de la force Serval. Tous les check point et points d’entrée de la ville de Kidal seront désormais contrôlés par les forces onusiennes. L’armée pourrait donc théoriquement faire son entrée dans la ville dès ce vendredi, mais d’autres arrangements sécuritaires restent à peaufiner. Par exemple, la commission n’a pas encore statué sur l’importance des forces de sécurité maliennes dans la ville ainsi que sur leur périmètre d’intervention.
Parmi les zones d’ombre à éclaircir figurent le retour du gouverneur à Kidal, à quoi s’oppose le MNLA ou encore la composition des forces maliennes qui seront présentes à Kidal et que les touaregs souhaite qu’elles comprennent autant de soldats originaires du Nord que du Sud du pays. Reste également en suspens la question de la libération des prisonniers politiques touaregs.La commission mixte de sécurité a vu le jour suite à l’accord signé au Burkina Faso. Il comprend quatre officiers de l’armée malienne, quatre représentant les combattants du MNLA et du HCUA et des militaires représentant la MINUSMA, la force française Serval et la médiation de la CEDEAO.
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