Les choses s’éclaircissent au sujet du désastre récent de Lac-Mégantic qui aurait fait 50 morts. L’accident est dû à une mauvaise manœuvre du conducteur de la compagnie ferroviaire propriétaire du «train-fantôme». Le directeur de la compagnie a été entendu et reconnaît sa responsabilité.
Le bilan de la catastrophe donné par la police ce mercredi 10 juillet s’établit à 50 victimes, dont 20 corps déjà retrouvés. L’inspecteur de la sûreté du Québec, Michel Forget, a déclaré avoir rencontré les familles de ces 50 personnes vraisemblablement décédées. Cet accident a été le pire au Canada depuis 15 ans. Cinq jours après la catastrophe, Edward Burkhardt, président de la maison mère de The Montreal, Maine & Atlantic Railway (MMA), s’est rendu dans la bourgade québécoise et il a été entendu «dans le cadre d’une enquête criminelle». Edward Burkhardt n’a plus rejeté sa responsabilité cette fois-ci, il a reconnu que «les freins manuels n’ont pas été appliqués de façon adéquate sur ce train et il était de la responsabilité de l’employé de le faire.»
Avant cet accident de la nuit de vendredi à samedi, en arrivant dans la rue principale le convoi de 72 wagons-citernes s’était arrêté à une dizaine de kilomètres au nord-ouest pour permettre aux conducteurs de se relayer. Pour M. Burkhardt, le conducteur n’aurait pas bien actionné l’ensemble des freins manuels avant que le train ne dévale tout seul la pente vers Lac-Mégantic. Le conducteur en question a été suspendu sans solde et pourrait être formellement accusé. Mais la reconnaissance de la responsabilité ne résout pas tous les problèmes, les morts ne reviendront certainement pas. Le patron de MMA a dû être confronté à l’ardente colère des habitants ayant perdu les leurs suite à cette catastrophe.
Pauline Marois, Première ministre québécoise, a annoncé le deuil de la province pendant une semaine à partir de ce jeudi. Le gouvernement québécois a aussi débloqué 60 millions de dollars canadiens pour aider la petite municipalité de 6.000 habitants.
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