Birmanie : Première visite en France du président réformateur Thein Sein

515574-le-president-birman-thein-sein-le-29-avril-2013-a-bangkokThein Sein effectue ce mercredi 17 juillet sa première visite en France, qui est la deuxième visite officielle en Europe  du président birman après celle de Londres. En France, Thein Sein va s’entretenir avec Jean-Marc Ayrault et François Hollande. L’ambition du président réformateur birman Thein Sein est de faire réapparaître son pays sur la cène internationale et de la réinscrire sur la liste des démocraties occidentales.

C’est dans cette optique que Thein Sein tente de réaliser des réformes démocratiques et de promouvoir les liens commerciaux avec le continent européen. L’enjeu ultime pour lui, c’est bien sûr de pousser le pays vers un minimum de développement économique longtemps aliéné. Ses multiples gestes de bonne volonté vis-à-vis des dirigeants européens  pourraient être qualifiés de séducteurs. Thein Sein a déjà fait libérer 42 enfants soldats et promet d’aller plus loin en libérant tous les prisonniers politiques avant la fin de cette année. Sa stratégie n’est pas nouvelle mais elle est efficace.

Ses fruits sont incontestablement remarquables. Si autrefois, la Birmanie faisait l’objet de critiques et de blâmes de la part des démocraties occidentales à cause de ses violations des droits humains, aujourd’hui il n’en est plus ainsi. Les choses ont changé, et surtout on remarque l’intérêt croissant des européens à implanter leurs entreprises en Birmanie. Le président réformateur birman est désormais « fréquentable » et toutes les portes européennes lui sont ouvertes. Et ce, suite à sa détermination et sa démarche active de rendre le pays plus démocratique : libération d’Aung San Suu Kyi, autorisation de son parti, droit de manifester, plus grande liberté de la presse, etc. Toutefois, Thein Sein n’est pas encre au bout du chemin. Il faut l’y inviter et l’y encourager.

Nombreuses associations de défense des droits de l’homme recommandent à François Hollande, qui va rencontrer le président birman, à ne pas garder silence au sujet des droits humains en Birmanie. Cette recommandation suggère que le chemin démocratique en Birmanie est encore long, comme l’explique Célestine Foucher d’Info Birmanie, une des ONG.

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