Alexandre Medvedev, le vice-président du conseil d’administration du groupe public russe Gazprom a confirmé hier mardi l’intention de son groupe de livrer du gaz naturel à la Grande-Bretagne par gazoducs et sous forme liquide.
En mars dernier, le président du conseil des directeurs du groupe russe annonçait la disposition de la Russie à livrer 40 milliards de mètres-cubes de gaz par an à la Grande-Bretagne. Mais la Russie aura du mal à tenir cet engagement, les capacités de production du pays étant largement en-deçà de la demande. Non loin de Saint-Pétersbourg, l’usine de liquéfaction de gaz Baltïïski actuellement en projet ne pourra produire que 10 millions de tonnes. De plus, elle ne pourra être mise en exploitation qu’à fin 2018. Toutefois, la volonté russe se veut ferme même si le partenaire et la quantité de gaz à fournir doivent encore être déterminés. Les importations de gaz de la Grande-Bretagne passent principalement par le pipeline Nord Stream, long de 1 220 kilomètres et qui relie la baie de Portovaïa dans la région russe de Vyborg à la côte allemande près de Greifswald. La société Nord Stream AG, dont Gazprom possède 51% du capital, songe à la réalisation de deux nouvelles conduites de ce pipeline pour lui permettre d’atteindre directement la Grande-Bretagne.
La Grande-Bretagne s’est distinguée des autres pays de l’Europe continentale en accordant une place pour le gaz dans la balance énergétique nationale. Le dialogue énergétique permanent lancé le mois passé entre la Grande-Bretagne et la Russie a bien évolué tandis que les négociations de Gazprom avec ses partenaires étrangers dont l’italien ENI et le français GDF Suez pour baisser les tarifs pour le gaz russe ne se sont pas encore concrétisées.
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