Liban : attentat à la voiture piégée contre le fief du Hezbollah à Beyrouth

liban-930_scalewidth_630La banlieue sud de Beyrouth, fief du parti chiite Hezbollah, a été frappée hier jeudi par un attentat à la voiture piégée. Le dernier bilan provisoire fait état de 22 morts et de près de 325 blessés dans ce qui est l’attentat le plus sanglant dans la ville depuis 2005.

L’attentat ciblait une zone commerciale dans un secteur densément peuplé. Il a été revendiqué par les compagnies Aïcha Oum al Mouminine, un groupe inconnu à forte connotation sunnite. Dans son message de revendication publié sur Internet, le groupe s’adresse directement à Hassan Nasrallah, le chef du puissant parti chiite libanais. L’attentat a des airs de défi puisqu’il est commis le lendemain de l’annonce par Hassan Nasrallahde mesures pour éviter un nouvel attentat dans ce quartier. En effet, il y a à peine un peu plus d’un mois, le fief du Hezbollah a été victime d’un autre attentat à la voiture piégée, cette fois-ci revendiquée par un groupuscule syrien tout aussi inconnu, la Brigade 313, qui disait répliquer à l’implication du Hezbollah dans les combats en Syrie aux côtés du régime de Damas. Le groupe avait profité de l’occasion pour revendiquer une attaque datant du 28 juin contre un convoi des hommes du Hezbollah dans la zone de Ksara, à Zahlé, dans l’est du Liban

L’engagement du Hezbollah aux côtés de Bachar al-Assad, qui a été décisif  pour le régime syrien dans les reprises par l’armée des villes syriennes de Qousseir et du quartier de Khalidiyé à Homs. Mais il lui a valu de nombreuses menaces de la part des rebelles syriens. Même si l’ASL (Armée Syrienne Libre) condamne les attentats au Liban qui ont pour cible le Hezbollah, elle est loin de représenter l’intégralité de l’opposition armée très hétéroclite à Damas.