Syrie : efforts américains et français pour l’établissement d’une coalition

3093821_barack-new_640x280Les gouvernements français et américains multiplient les efforts pour convaincre l’opinion publique chez eux et mettre ne place une coalition la plus large possible pour soutenir une intervention militaire en Syrie.

Le président américain Barack Obama, doit avoir à Saint-Pétersbourg, à la faveur du sommet du G20 des entretiens avec ses homologues français et chinois et ainsi qu’avec le Premier ministre japonais. De son côté, le chef de la diplomatie américaine John Kerry a participé hier mercredi à une audition publique à la Chambre des représentants. Il y a présenté les efforts de l’administration Obama pour la mise sur pied d’une coalition basée sur les Etats-Unis, la France et plusieurs pays arabes dont l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et le Qatar. Les pays arabes auraient offert de supporter les coûts financiers d’une éventuelle action armée. En tout, les Etats-Unis auraient communiqué avec plus d’une centaine de pays dont 57 auraient reconnu que le régime du président Bachar al-Assad avait utilisé des armes chimiques. Pour sa part, le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault est monté au créneau hier mercredi à la faveur d’un débat sans vote organisé  simultanément à l’Assemblée nationale et au Sénat. Il a assuré que son gouvernement comptait sur un soutien des Européens et de la Ligue arabe en cas d’intervention armée.

Damas, qui dit avoir mobilisé ses alliés iranien et russe, met en avant les risques d’escalade qu’entraînerait une intervention militaire étrangère. Par ailleurs, comme le souligne Moscou, la Syrie possède un mini-réacteur nucléaire dans la banlieue de Damas dont la détérioration par un projectile militaire pourrait avoir des conséquences catastrophiques. Mais malgré son soutien indéfectible jusque là, la Russie a suspendu ses livraisons au régime de Bachar al-Assad de systèmes de défense antiaérienne et antimissile et a émis l’hypothèse de pouvoir approuver l’usage de la force contre Damas si les Occidentaux présentaient à l’ONU de preuves convaincantes de l’usage d’armes chimiques par le pouvoir syrien.