Syrie : Barack Obama laisse une chance à la diplomatie

wax20130910201xlgDepuis la Maison-Blanche, Barack Obama a annoncé hier mardi reporter une action militaire contre la Syrie pour laisser au régime de Bachar al-Assad le temps de placer ses armes chimiques sous contrôle international, conformément à la proposition russe.

Tout en reconnaissant qu’il était trop tôt pour dire si ce plan aboutira, le président américain a reconnu que la proposition russe constituait un signe encourageant. Mais il est déterminé à maintenir un pression sur Damas. C’est dans ce but que les puissants bâtiments de guerre américains équipés de missiles de croisière déployés ces dernières semaines en Méditerranée orientale demeureront en place, prêts à agir au cas où la diplomatie échouerait. La proposition de la Russie a offert à point nommé une porte de sortie au président américain. Celui-ci se retrouvait coincé entre sa promesse de « punir » Bachar al-Assad si l’usage d’armes chimiques était confirmé et sa décision de consulter les parlementaires américains. La quasi-totalité des sondages prédisent un rejet du projet de frappes, même limitées, sur la Syrie par les élus américains. Certains d’entre eux n’hésitent pas à évoquer une procédure d’impeachment, c’est-à-dire de destitution, contre le président si celui-ci décidait de passer outre leur avis. Le secrétaire d’Etat américain John Kerry doit rencontrer demain jeudi à Genève son homologue russe Sergueï Lavrov. La proposition russe sera également débattue en aparté par Barack Obama, son homologue français François Hollande et le Premier ministre britannique David Cameron.

La Syrie a déjà affirmé sa disposition à renoncer à son arsenal chimique. La France de son côté a évoqué un projet de résolution qui prévoit le contrôle et le démantèlement des armes chimiques syriennes, la mise en place d’un dispositif d’inspection et de contrôle. Mais surtout, il autorise en dernier recours l’usage de la force pour contraindre Damas à respecter ses obligations, un dernier auquel Moscou s’oppose.