La Grande-Bretagne et l’Iran sur la voie de la normalisation

William-Hague_2632342bLe ministre britannique des Affaires étrangères William Hague a annoncé mardi, un échange des chargés d’affaires entre l’Iran et le Royaume-Uni.Cette action devrait éventuellement aboutir à la réouverture des ambassades des deux pays.

William Hague a fait cette annonce devant les députés à Londres. Il serait parvenu à cet accord avec son homologue iranien Mohammad Javad Zarif après deux entretiens à New-York en septembre, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, et un entretien téléphonique la veille.

Une réunion est prévue la semaine prochaine à Genève entre des représentants des deux pays pour discuter du nombre de fonctionnaires et de leurs conditions dans les locaux diplomatiques à Londres et Téhéran. En novembre 2011, le bâtiment abritant l’ambassade du Royaume-Uni à Téhéran a été mis à sac par des manifestants qui protestaient contre l’annonce de nouvelles sanctions contre Téhéran en raison de son programme nucléaire. Le Royaume-Uni avait estimé que l’attaque avait été coordonnée par le pouvoir iranien, et immédiatement rappelé son personnel, fermé son ambassade et expulsé les diplomates iraniens en poste à Londres. Les intérêts iraniens en Grande-Bretagne sont depuis représentés par Oman et ceux des Britanniques en Iran par la Suède. Mais les deux pays n’ont pas formellement rompu leurs relations diplomatiques.

Téhéran continue de procéder à la politique d’ouverture depuis l’arrivée au pouvoir du modéré Hassan Rohani en juin dernier.L’Iran compte en profiter pour obtenir un allègement des sanctions à la faveur de la reprise de ses négociations avec les puissances du groupe 5+1 (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne) sur son programme nucléaire. Mais William Hague a prévenu que pour parvenir à ce résultat, la République islamique devrait apporter à son programme nucléaire des « modifications substantielles« .

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Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise