Syrie : Les Occidentaux pour un maintien au pouvoir de Bachar al-Assad

web_El-Assad--469x239Des responsables de la CNS (Coalition Nationale Syrienne) ont laissé entendre que leurs soutiens occidentaux envisageraient de consentir à ce que le président Bachar al-Assad conduise la transition en Syrie au terme des pourparlers prévus à Genève le mois prochain. Cette intention aurait été communiquée à la CNS la semaine dernière à Londres lors d’une réunion des Amis de la Syrie, le groupe informel qui réunit les pays occidentaux, la Turquie et les pays arabes hostiles à Bachar al-Assad. La position des Occidentaux est clairement dictée par l’inquiétude que provoque l’influence croissante des islamistes radicaux, en particulier ceux affiliés à Al-Qaïda, au sein de la rébellion.

Evidemment, cette possibilité, si elle était avérée, devrait provoquer des remous au sein du regroupement des différentes puissances qui soutiennent la rébellion syrienne. Entre d’une part les Etats-Unis et la Grande-Bretagne principalement, qui s’inquiètent désormais plus d’une expansion de l’islamisme radical au Proche-Orient que d’un changement de régime à Damas, et l’Arabie saoudite, puissance sunnite, doublement mécontente de la gestion américaine du conflit syrien et du rapprochement entre Washington et Téhéran, son rival chiite et soutien de Bachar al-Assad. Enfin, même si elle a consenti à participer à la prochaine conférence prévue à partir du 22 janvier en Suisse, la CNS continue à exiger le départ immédiat de Bachar al-Assad.

Mais si les Occidentaux persistaient malgré tout à laisser Bachar al-Assad aux commandes, les chances d’une coopération plus fructueuse entre les Etats-Unis et Moscou pour trouver une issue diplomatique à la crise seraient renforcées. Selon un membre de l’opposition syrienne en contact avec des responsables américains, les deux puissances seraient déjà en train de travailler de concert à la définition d’un cadre pour la période de transition.