L’EIIL (Etat Islamique en Irak et au Levant) a fait une déclaration lundi, promettant « d’anéantir » ses rivaux de la rébellion. Depuis le début de l’année, plus précisément le vendredi 3 janvier, les combats entre les différentes composantes de la rébellion se sont intensifiés, faisant près de 300 morts.
Après une montée en puissance depuis son apparition sur la scène du conflit syrien en 2012, l’EIIL s’est vue de plus en plus contestée, notamment en raison de ses attaques contre plusieurs chefs rebelles, des enlèvements de militants pacifistes et des exactions contre les sanctuaires chrétiens. Cette opposition est allée crescendo jusqu’à conduire à la formation de plusieurs alliances d’insurgés anti-EIIL dès le mois de septembre.
Finalement, le 3 janvier, des brigades affiliées au Front islamique, une coalition d’obédience salafiste, ont ouvert les hostilités après l’assassinat d’un médecin rebelle à Alep attribuée à l’EIIL. D’autres groupes alliés les ont rejoints et étendu leur offensive à Idlib, Rakka et Hama. L’objectif de ces groupes rebelles est clair : se débarrasser de ce partenaire qui s’est imposé comme le groupe djihadiste le plus violent et le plus sectaire, encombrant pour l’image de la rébellion en Syrie comme à l’étranger.
L’Etat islamique que l’EIIL a l’ambition d’instaurer doit se situer à cheval sur le Liban, la Syrie et l’Irak. C’est justement en Irak que le groupe a vu le jour en 2004 dans le but de lutter contre l’occupant américain. Baptisé à ses débuts Al-Qaïda en Mésopotamie, il deviendra Etat Islamique en Irak en 2007 et sera repoussé après 2009 par l’armée irakienne, les forces américaines et les milices sunnites antidjihadistes, les « sahwas », avant de connaître une seconde naissance pendant la guerre civile en Syrie.
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