Les vingt ministres de l’agriculture des pays du G20 se sont réunis du 22 juin au 23 juin à Paris. L’objectif de cette réunion voulue par la France est d’accorder les politiques agricoles pour une meilleure maitrise de la volatilité des prix des produits agricoles.
En tant qu’initiateur et meneur des débats, le ministre français de l’agriculture Bruno Le Maire a eu fort à faire pour convaincre ses homologues. Le plan d’action qu’il leur a proposé se déclinait en cinq points principaux : le développement de manière durable de la production agricole, l’instauration de la transparence sur les marchés, l’accroissement de la coordination des Etats pour une meilleure prévention des crises, la prémunition des pays les plus fragiles contre les excès de la volatilité des prix et enfin la régulation des marchés dérivés des matières premières agricoles. Malgré la fermeté de la France, plusieurs éléments de ces points etaient loin de faire l’unanimité chez les membres du G20. Tout d’abord de la proposition française de créer un Système d’Information sur les Marchés Agricoles appelé AMIS qui devrait, pour une meilleure transparence, rassembler toutes les données sur l’état de la production et des stocks, est désapprouvée par la Chine et l’Inde. Ensuite, les Etats-Unis s’opposent à la mesure de restrictions aux exportations, jugeant que la question relève de l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce). Enfin, le dernier point de désaccord est la constitution de réserves alimentaires humanitaires de secours pour atténuer les effets de la volatilité des prix dans les pays fragiles : l’Argentine, le Brésil et les Etats-Unis craignent qu’une telle mesure n’engendre une régulation des prix, une situation à laquelle s’opposent fermement le Royaume-Uni et l’Australie.
Poster un Commentaire