Lors d’une conférence de presse donnée samedi au palais des Nations, Lakhdar Brahimi, le médiateur des Nations unies et de la Ligue arabe pour le conflit syrien, a estimé un début timide des négociations entre les délégations syriennes de l’opposition et celle du régime de Bachar al-Assad.
La rencontre à huis-clos entre les deux délégations s’est déroulée dans un climat extrêmement tendu. Elles ne se sont jamais directement adressé la parole, uniquement à travers le médiateur Lakhdar Brahimi qui a exprimé l’ordre du jour ainsi que la méthode de travail.
L’objectif pour le lancement des pourparlers consistait à éviter d’entrée de jeu un blocage en évoquant les sujets de désaccords dont le principal est la transition politique. Cela explique les maigres avancées qui ont été réalisées. Le seul point sur lequel les deux camps semblent pour le moment être d’accord est l’acheminement d’une aide humanitaire, vivres et médicaments, vers la ville de Homs. Lakhdar Brahimi souhaite qu’un accord sur ce point puisse être trouvé dès lundi. Les deux camps vont ensuite chercher à parvenir à un compromis sur la question des détenus, des milliers de personnes, dont des femmes et des enfants, étant actuellement retenus dans les prisons du régime.
Après les violents échanges entre les deux parties à la veille des négociations, les deux camps se traitant mutuellement de « traîtres » et de « criminels », ce début peut être considéré comme encourageant. Mais le nœud de la crise, et l’enjeu principal de ces négociations, reste la manière dont va être mis en place un pouvoir de transition en Syrie. Selon Lakhdar Brahimi, pour préparer le terrain de la meilleure des manières possibles, ce sujet ne devrait être abordé que la semaine prochaine.
