Des ministres européens et d’autres grandes puissances se retrouvent ce jeudi à Paris pour discuter du Liban. Prévue de longue date, cette réunion pourrait cependant être dominée par la crise ukrainienne.
Une vingtaine de pays sont représentés. Après un déjeuner de travail du GIS (Groupe International de Soutien) au Liban, les échanges pourront réellement commencer. Près de six mois après la création du GIS au Liban, cette rencontre est censée être l’occasion de faire le point sur la mobilisation internationale pour assurer la stabilité du Liban, menacé par la guerre chez son voisin syrien ainsi que par l’afflux de près d’un million de réfugiés.
Les trois volets à l’ordre du jour sont le renforcement des forces armées libanaises, le soutien à l’économie par l’intermédiaire d’un Fonds créé par la Banque Mondiale ainsi que l’aide aux réfugiés. Le ministère français des Affaires étrangères s’attend à une aide de 50 millions de dollars environ qui servira à soutenir les programmes de lutte contre la pauvreté et l’éducation, notamment des enfants syriens réfugiés au Liban. Un relevé de conclusions devrait être publié par la suite, mais sans conférence de presse finale.
Mais, hasard du calendrier, cette réunion survient quelques jours après la prise de contrôle de la Crimée par la Russie. Elle occasionne la première rencontre face-à-face depuis cet évènement entre le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et ses principaux homologues occidentaux, l’Américain John Kerry, le Français Laurent Fabius ou encore le Britannique William Hague, dont les pays respectifs ont dénoncé la violation par la Russie du droit international. L’entourage du chef de l’Etat français a déjà fait savoir qu’il y aurait des contacts sur l’Ukraine ainsi que des tentatives d’instauration d’un discours confiant avec la Russie.
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