Des sources concordantes proches de la direction politique du Hamas annoncent une imminente rencontre entre le chef du mouvement islamiste Khaled Meshaal et des autorités iraniennes, ce qui constitue une première étape pour le rétablissement de la relation bilatérale entre les deux parties.
Ce rapprochement entre le Hamas et l’Iran aurait été encouragé par le Qatar qui a servi de médiateur. C’est dans ce but que le ministre qatari des Affaires étrangères Khalid al-Attiyah s’était rendu à Téhéran à la fin du mois de février dernier. S’en seraient suivis des contacts de Téhéran avec des dirigeants de la branche armée du Hamas qui auraient abouti la semaine dernière au feu vert de l’Iran à une visite du dirigeant du Hamas Khaled Meshaal qui devrait même rencontrer l’ayatollah Ali Khamenei, le guide suprême de l’Iran.
Bien que le Hamas et l’Iran partagent plusieurs points de vue, en particulier sur le conflit avec Israël, le Printemps arabe et la guerre civile en Syrie ont marqué une rupture entre eux. La réconciliation entre les deux parties est une des nombreuses conséquences du renversement de l’ancien président égyptien Mohamed Morsi, mais également du rapprochement entre l’Iran et Qatar, où est réfugié Khaled Meshaal.
L’aide financière de l’Iran au mouvement islamiste a repris et les cadres du Hamas attendent de la visite de leur chef dans la République islamique une augmentation de ce soutien financier. Mais le nouveau climat entre le Hamas et l’Iran pourrait entraîner un éloignement de l’Iran de ses autres alliés régionaux que sont la Syrie et le Hezbollah. Le Hamas et le Hezbollah en particulier affirment avoir de « bonnes relations », malgré de profondes divergences, notamment sur le dossier syrien.
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