La province autonome du Kurdistan irakien accueille de plus en plus des Kurdes syriens, qui ont réussi à fuir le régime ou la rébellion dans leur pays d’origine.
Ce flux a contribué à l’élargissement rapide des camps de refugiés situés à proximité d’Erbil et Donuk. Plus précisément, 240 000 Kurdes syriens s’y sont établis. En toute logique, la plupart sont originaires de Hasaka ou Qamishli, des zones kurdes de leur pays. Paradoxalement, celles-ci ont été, en grande partie, épargnées par les affrontements. Mais, leurs habitants ont décidé de les quitter, faute de trouver de l’emploi et menacés par la famine.
Comme si cela ne suffisait, l’avenir semble bien sombre pour les Kurdes syriens. En effet, le PYD, qui est quasiment une branche du PKK, contrôle le Kurdistan syrien. Et, suite au refus catégorique de l’opposition syrienne d’accorder l’autonomie à cette région ainsi que des droits aux Kurdes, cette formation politique s’est rapprochée du chef d’Etat syrien qui a, à présent, la mainmise sur cette région. Les Kurdes syriens se sont donc retrouvés entre le marteau et l’enclume : d’un côté, les milices djihadistes formées au cours de la révolution les considèrent comme des adversaires ; et, de l’autre, du fait de leur idéologie communiste, le PKK les assimile à des mécréants.
Dans ce contexte, beaucoup de Kurdes syriens n’ont eu d’autre choix que de décider de partir; d’autant plus qu’au fil du temps, les menaces devenaient de plus en plus violentes. Selon des témoignages, les islamistes auraient même exécuté certains civils et, par la suite, exhibé leurs dépouilles dans un village kurde près d’Alep.
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