Selon Human Rights Watch (HRW), l’armée irakienne a lancé début mai des barils d’explosifs sur des habitations et aurait pris pour cible, un centre hospitalier à Fallouja (situé à 60 km à l’ouest de Bagdad), ville sous contrôle des rebelles.
L’ONG de défense des droits de l’homme a dévoilé mardi, ces informations. Pour preuve, HRW s’est appuyé sur le témoignage de certains habitants et d’un responsable de sécurité. En réaction, les autorités irakiennes ont démenti ces accusations.
A noter que l’armée irakienne a refusé de s’exprimer sur ce sujet. A la place, HRW a précisé dans son rapport que l’armée a démenti avoir ciblé le principal hôpital de Fallouja. Au travers d’un communiqué, le porte-parole du Premier ministre Nouri al-Maliki, a rejeté tout recours à des barils d’explosifs. Depuis janvier dernier, des insurgés contrôlent Fallouja. Malgré de multiples tentatives, l’armée régulière n’est pas parvenue à y rétablir l’autorité de l’Etat. Les mêmes combattants anti-gouvernementaux avaient également pris le contrôle de certains quartiers de Ramadi, une ville également située à l’ouest de la capitale irakienne et à 40 km de Fallouja.
HRW s’en est aussi pris aux djihadistes de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), ce mouvement étant très actif à Fallouja. Cette ONG estime que les violations dont cette organisation est responsable, pourraient s’apparenter à des crimes contre l’humanité. « Si l’on juge ce que l’EIIL a revendiqué avoir fait … ils ont commis des crimes horribles », s’est exclamé Erin Evers, le chercheur Irak à HRW, faisant allusion à des attentats suicides, à la voiture piégée et exécutions sommaires revendiqués par cette organisation humanitaire.
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