Les autorités irakiennes ont rendu publics dimanche les chiffres officiels sur les exportations pétrolières qui ont connu une hausse au cours du mois dernier.
Ce résultat est quelque peu surprenant étant donné que durant le mois de mai, il y a eu notamment l’arrêt d’un oléoduc. A propos de cet ouvrage situé au nord du pays, le vice-Premier ministre chargé des Affaires énergétiques, Hussein al-Chahristani, a déclaré que l’armée irakienne devait « faire davantage pour le protéger ». Toujours pendant le même mois, les effets du conflit entre le gouvernement central et le Kurdistan se sont fait ressentir. En fait, la Turquie avait annoncé le mois dernier le début des livraisons du pétrole provenant de cette région autonome sur les marchés internationaux. Pourtant, le gouvernement irakien a de tout temps exigé la centralisation de toutes les opérations relatives aux exportations pétrolières.
Malgré tout, l’Irak a exporté, selon un communiqué de son ministère du Pétrole, 80,04 millions de barils de pétrole en mai, ce qui correspond à une moyenne de 2,58 millions de barils par jour (mbj). Cette activité lui a rapporté 8,68 milliards de dollars. Pour rappel, la moyenne des exportations au mois d’avril précédent était de 2,5 mbj. Et, deux mois avant, plus précisément en février, elle était de 2,8 mbj tandis que la production a augmenté jusqu’à 3,5 mbj. Cette dernière moyenne journalière des exportations constitue le record de l’Irak sur les 20 dernières années. A en croire M. Charistani, le meilleur est à venir, estimant que le niveau d’exportations atteindra 3 mbj d’ici fin 2014.
Faut-il préciser que, le mois dernier, les exportations du pétrole irakien se sont faites depuis les terminaux du sud du pays, comme indiqué dans le communiqué officiel, compte tenu de l’arrêt de l’oléoduc reliant la province irakienne de Kirkouk au port turc de Ceyhan ,cible des attaques rebelles. Cet ouvrage, dont la capacité de transport maximale atteint les 500 000 barils au quotidien, est suspendu depuis début mars.
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