La visite officielle de trois jours que le Roi du Maroc Mohammed VI entame ce vendredi en Tunisie, offre l’opportunité aux deux pays de sceller un partenariat stratégique Win-Win.
En attendant la relance du projet somnolant de l’Union du Maghreb Arabe (UMA), Rabat et Tunis sont parfaitement conscients de l’impérieuse nécessité de renforcer et de diversifier leur partenariat économique et leurs échanges commerciaux par la mise en place d’un partenariat stratégique gagnant-gagnant.
Le Roi Mohammed VI, dont la visite à Tunis, a été précédée par le déplacement la veille, d’une forte délégation d’hommes d’affaires marocains, aura des entretiens avec le président tunisien, Moncef Marzouki. La coopération bilatérale, mais également d’autres sujets politiques et géostratégiques qui préoccupent les deux pays seront au menu de ces entretiens.
La relance de l’UMA, dont le président Marzouki, est un fervent défenseur, ne sera que superficiellement abordé vu que le contexte régional ne s’y prête pas encore, commente un analyste tunisien installé à Rabat.
Même si Rabat et Tunis partagent la même ambition, ajoute-t-il, les tensions qui prévalent entre le Maroc et l’Algérie à cause du conflit du Sahara Occidental, empêchent toute avancée sur le projet maghrébin.
C’est pourquoi, rappelle l’analyste tunisien, le monarque chérifien dès son intronisation, s’est donné pour priorité d’adopter une diplomatie active fondée sur une stratégie ayant pour objectif de renforcer le rôle, la place et l’action du Royaume particulièrement sur les scènes africaine, arabe et maghrébine.
C’est dans cette optique, commente-t-il, que s’inscrit la dernière tournée royale en Afrique francophone qui a eu un succès retentissant et qu’intervient la première visite officielle du souverain marocain en Tunisie.
Pour Mohammed VI, explique-t-il, le développement de l’économie marocaine à l’international, serait plus rémunérateur dans la zone afro-arabe plutôt que dans le club très concurrentiel des géants de l’économie occidentale.
Le Maroc table donc sur la coopération sud-sud pour externaliser son économie et ses investissements, tout ciblant ses partenaires parmi les pays africains et maghrébins. Pour l’instant, Rabat exclue le voisin algérien de cette stratégie, tant que les frontières terrestres fermées depuis 1994 n’auront pas été rouvertes et que l’Algérie persiste dans son intransigeance à entraver tout règlement politique négocié du conflit du Sahara Occidental.
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