L’EIIL en phase d’atteindre son objectif

perceeL’EIIL (Etat Islamique en Irak et au Levant) a lancé ces derniers jours une vaste offensive qui lui permet de contrôler désormais une vaste région à cheval entre l’Irak et la Syrie et riche en pétrole. Pour plusieurs experts, à ce rythme, il ne faut pas longtemps au groupe djihadiste pour voir son nom devenir une réalité.
Le territoire sous le contrôle de l’EIIL, dirigé par Abou Bakr Al-Baghdadi, s’étend de l’est d’Alep en Syrie à Falloujah, à l’ouest de l’Irak et inclut désormais la ville de Mossoul, au nord de l’Irak. Ce territoire est même supérieur en taille à celui qu’Al-Qaïda contrôlait en Afghanistan sous le règne des Talibans à la fin des années 1990. Selon tous les rapports, la présence politique de l’EIIL dans cette région semble dominer celle des gouvernements syrien ou irakien. Ses forces sont estimées à entre 7 000 et 10 000 hommes et devraient encore augmenter avec la disponibilité des réserves d’argent liquide des banques de Mossoul et l’équipement militaire saisi sur les bases militaires et les bases de police. Le mouvement djihadiste a également relâché 2 500 combattants des prisons locales qui ne devraient pas manquer de renforcer ses rangs. Et le mouvement séduit des centaines, voire des milliers de jeunes musulmans en Europe.
Mais l’EIIL est désavoué pour son application de sa version austère et sévère de la loi islamique dans les zones qu’il contrôle, en appliquant des décapitations et des amputations,   provoquant ainsi un énorme ressentiment des populations locales. L’EIIL est également desservi par le combat qu’il mène simultanément sur trois fronts : contre le gouvernement irakien, les forces de Bachar al-Assad et les autres groupes rebelles syriens.